Très bel exposé, et travail soigné, comme je les aime !!!!
J’ai hâte de connaître tes impressions ! Ce serait super si tu pouvais faire un test sur banc, après ton rodage, mais tout le monde n’y a pas accès…
Le carbu 34 est très joli… Mais inutile selon moi. Son utilisation pourrait se justifier si tu avais un moteur de plus grosse cylindrée ou si tu montais très haut dans les tours (avec l’allumage qui va avec) ! Là tu vas consommer et te faire chier à adapter une pipe. Un diamètre 30 bien réglé serait amplement suffisant (tu augmentes déjà la section de 15% par rapport à l’origine).
Concernant le rapport volumétrique, il est clair que tout compte… Jusqu’à l’épaisseur du culot de la bougie pour les cylindrées les plus petites. Je me souviens que lorsque je roulais avec mon XP Avenger (années 95), je préférais les Bosch, beaucoup plus épaisses que les NGK. Le moteur était plus coupleux.
Par contre, lorsque tu parles du régime maxi diminué de Claude-Alain, je ne suis pas tout à fait d’accord. OK, un TDC de 16/1 va privilégier le couple au détriment du régime maxi. Mais remettons les choses dans leur contexte, on parle là de moteurs développés pour la compétition pour lesquels les 15000 tours/minute sont une simple formalité. Dans notre cas, la plage intéressante se situe plus entre 8500 et 12500 tours !
Pour ce qui est de la bande de squish, es-tu sûr d’être à 40% si tu l’as augmentée ? Car de mémoire, elle est déjà d’environ 42% sur les culasses de JC20 ou de CRM (tout dépend ensuite où tu poses la limite pour le rayon de raccord entre la bande de squish et l’hémisphere central).
Concernant l’épaisseur, comme tu le dis, certains préparateurs descendent très bas… 2 dixièmes même… Mais il faut tenir compte de la dilatation des pièces, de la qualité et de l’état des roulements, du comportement « élastique » de la bielle à haut régime – et disposer de moyens de mesure adaptés. C’est un autre univers. Ton épaisseur est de 9 dixièmes, culasse montée et joint de culasse compris ? Si c’est le cas, rassure toi, tu as gardé une très bonne marge.
Si la surface de la bande de squish est importante pour la détonation, sa forme l’est tout autant. Le squish sert à brasser les gaz frais et à diriger l’ensemble vers la bougie. Un angle de 3° semble en effet idéal pour l’accomplissement de cette tâche. Mais la combustion entraîne l’apparition d’ondes de pression qui se propagent plus vite que le front de flamme. Si mes souvenirs sont bons, un angle trop faible combiné au phénomène précédemment cité donnera également lieu à de la détonation. De mémoire, tu es le premier à t’y aventurer. Cela va forcément être constructif !!!
Petit aparte, étant donné qu’on parle d’ondes de pression, la forme de l’hémisphère central joue un rôle important car elles se réfléchissent dessus.
Concernant l’avance à l’allumage, une augmentation du TDC entraîne une combustion plus rapide. L’avance doit donc être diminuée lorsqu’elle est réglée de façon optimale, ce qui n’est pas le cas sur nos machines, le constructeur ayant prévu une certaine marge. D’ailleurs j’ai peur que cet allumage, qui bride à haut régime, ne t’empêche de bénéficier des effets de l’augmentation de tes diagrammes échappement. A voir. Par contre ton petit angle de squish va augmenter l'énergie cinétique du mélange qui, si elle se transforme en énergie turbulente, aura pour conséquence une combustion beaucoup plus rapide, trop rapide pour l'avance d'origine ?
En tout cas, je le dis et je le répète : travail soigné, et super bien documenté !!!! Quelle que soit l’issue, que j’espère positive, tu as eu une approche structurée. Félicitations.
Petite note : J'ai lu quelque part qu'une bande de squish efficace se manifeste par un piston peu bruni sur sa périphérie (sous la bande de squish). A voir au démontage.
Note n° 2 : J'espère que tu as vérifié lors du rabottage que ton plan de joint ne présentait pas de voile. Claude-Alain l'a malheureusement constaté sur plusieurs culasses. Le pas de la bougie n'est pas toujours d'équerre d'origine !!! Dans ce cas, il faut se caler autrement et cela prend beaucoup de temps. Mais c'est primordial si l'on veut un résultat à hauteur de la précision initiale des côtes choisies. Claude-Alain est à ce sujet très exigeant et refuse tout voile supérieur à 1 dixième en périphérie.